La guerre des stocks stratégiques
Après avoir lu un article laconique au sujet de la « course aux masques » que se livraient certains gouvernements, j’ai contacté quelques anciens amis, toujours dans la partie, pour savoir de quoi il en retournait. Il s’est avéré que l’information était correcte : la planète Renseignement était en pleine effervescence. Il ne m’en a pas fallu plus pour creuser et transformer le possible en plausible.
Encore un espiolar …
Tout comme « Opération BrabanCIA » et « Opération Guayota », « Le bal des masques » est un roman d’espionnage à la sauce polar. Vous y retrouverez tous les codes du genre : action, trahison, pénétration (de bâtiments… et plus si affinités), une touche de sexe, un zest de picole, quelques clopes, des flingues et bien entendu des crapules.
Synopsis
Janvier 2020. Deux banquiers cisjordaniens se lancent dans la fabrication de masques chirurgicaux. Un jeune pirate informatique est sauvagement assassiné dans la banlieue de Reims. Une pandémie frappe aux portes de l’Europe. Les gouvernements déclarent l’état d’urgence, les stocks stratégiques sont vides et les services secrets du monde entier cherchent à faire mains basses sur les stocks de masques chirurgicaux en Asie. Des centaines de millions de masques disparaissent du marché. Ces événements sont liés.
Toutes les conditions sont réunies pour que le MECH – cette organisation criminelle que l’on dit liée à l’OTAN – tente de tirer profit de cette crise et ainsi engranger de mirobolants bénéfices.
Dans l’ombre, le président de la République fait appel à l’ASPIC, la plus secrète des agences françaises de renseignement. Pour contrer les plans du MECH, Saint Val, le meilleur espion de l’agence, se met sur la piste des masques dérobés.
De la Ferme d’où opèrent les espions de l’ASPIC, en passant par le Palais de l’Élysée, le Luxembourg, Bruxelles et le Vietnam, vous suivrez un périple noir au rythme effréné dans lequel les personnages et les situations ne sont pas sans rappeler les grandes heures du roman d’espionnage.
La véritable question …
Il est clair qu’au début de la pandémie, les gouvernements (surtout européens) y sont allés à tâton. En France, comme en Belgique d’ailleurs, on a (volontairement) minimisé l’utilité des masques. Souvenez-vous, d’abord ils ont été déclarés inefficaces, puis efficaces pour le porteur en cas d’infection pour enfin devenir une nouvelle norme sociale, que l’on soit infecté ou pas, confiné ou non.
Derrière Le bal des masques se pose la question de la réindustrialisation de nos contrées. Dépendre d’un tiers pour les premiers gestes barrière, c’est quand même un comble. Le roman évoque la pénurie de masques, mais n’oublions pas l’épuisement des stocks de gel hydro ni les craintes de la population sur les denrées de base.
Ce n’est qu’un roman …
Le bal des masques est définitivement un roman, oui ! Mais un roman à clef. N’en déplaise aux complotistes qui n’y trouveront que peu de grain à moudre pour leur croyances, il n’en est pas moins vrai que nos systèmes de défense économiques et sanitaires sont poreux et qu’il existe une certaine incompétence dans les strates du pouvoir. Heureusement, il y a la vie réelle et à côté d’elle, la réalité de Saint Val. Dans cette réalité, la France est encore une patrie forte et ses ennemis n’ont qu’à bien se tenir, les vipères veillent au grain.
Et la suite ?
Saint Val ne s’arrêtera pas en si bon chemin. Une suite (pas tout à fait un deuxième tome) est en cours d’écriture (février 2021). Dans un autre registre mais avec la même toile de fond, Saint Val s’attaquera aux zombies du Net autres transmetteurs « d’infaux ». Cette fois, le MECH sera de repos, et notre vipère se frottera au très puissant FSB russe et à sa panoplie de tueurs, d’espions et de Mata-Hari made in Moscou.
Le mot de l’auteur
Dans le courant du mois de février 2020, à cause de la pandémie qui s’annonçait et des incertitudes qui en découlaient, j’ai décidé de postposer la parution du troisième Saint Val (Opération Guayota). Ne vous inquiétez pas, ce n’est que partie remise. Au fil des jours, des semaines, puis des mois, l’idée de lancer Saint Val au beau milieu du jeu de quilles pandémique est devenu évident. Je m’étais déjà beaucoup amusé à écrire un roman feuilleton en mars-avril (La Galerie, encore disponible sur www.bsdrs.org) sur fond de crise sanitaire. Aussi, m’étais-je mis en tête de traquer une bonne information de départ. Et l’actualité m’a fourni bon nombre de pistes pour démarrer, de bout de fils pour démêler la pelote de haine. En particulier, un matin, un entrefilet sur l’excellent site www.intelnews.orgdonnait l’information que je cherchais à exploiter. Ce dernier faisait état de la course effrénée que se livraient de nombreux pays pour obtenir des masques chirurgicaux, parfois lors d’opérations illégales menées par les services secrets du monde entier. Puis, en Belgique, la rumeur grondait quant aux marchés publics octroyés à des sociétés parfaitement inconnues jusque là. Des sociétés aux actionnaires sulfureux. Certains étaient accusés de financer le terrorisme islamiste. La machine du roman à clef s’est mise en route. Tout dans ce roman est plausible. Tout.
Une version anglaise
Le quatrième opus de Saint Val, c’est aussi la traduction en anglais de l’ouvrage. Le premier Saint Val produit pour les anglophones, et certainement pas le dernier. Dont voici le pitch : January, 2020. Two West Bank investors launch a surgical mask production process. A young hacker is assassinated in the outskirts of Reims. A pandemic is threatening Europe. Governments declare a state of emergency, their strategic stocks are empty and secret services throughout the world are trying to get their hands on mask stored in Asia. Hundreds of millions of masks disappear from the market. These events are linked.
All these conditions are fulfilled so that MECH – the criminal organization said to be linked to NATO – can try to benefit from this crisis while reaping record-breaking profits.
In the meantime, the French President calls upon ASPIC, the most secret French intelligence agency. To thwart MECH’s plans, Saint Val, the agency’s top spy, tries to track down the masks that were stolen.
From the Farm, which is ASPIC’s unofficial headquarters, to the Elysée Palace, Luxembourg, Brussels, and Vietnam, follow his journey with never a dull moment, in which the characters and situations will remind you of the darkest days in spy novels and perhaps also in reality…