Août 1992, Mouscron – En pleine nuit, dans les rues désertes du quartier du Nouveau Monde, une jeune femme de 25 ans, Carine M., marche seule, insouciante. Elle ne se doute pas qu’en quelques secondes, sa vie va basculer. Il est aux alentours de 23h lorsqu’une balle l’atteint au dos. Un tir à bout portant et anonyme. Elle s’effondre, gravement blessée, mais par miracle, elle survit. Il n’est pas encore l’heure pour elle.

Cet événement, incongru et extraordinaire pour la cité frontalière, aurait pu être un cas isolé. Mais douze jours plus tard, une nouvelle agression choque encore plus profondément la ville. Cette fois, la victime est un adolescent sans histoire, David M., 16 ans. Le jeune homme traverse le quartier du Tuquet après avoir fini son service dans une taverne. Il est environ 2h du matin. Alors qu’il marche seul, un coup de feu retentit. La balle le frappe en pleine tête. David meurt sur le coup. Une mort brutale, inexplicable, sans autre mobile que le meurtre gratuit apparement.

Les deux événements sont rapidement reliés par les enquêteurs. Une seule et même arme semble avoir été utilisée, une arme imprécise et d’une rareté qui ajoute une nouvelle couche de mystère à l’affaire. L’utilisation de ce type d’arme, associée à l’absence de mobile clair, plonge Mouscron dans une atmosphère de paranoïa croissante. Les habitants, peu habitués aux crimes violents, commencent à se barricader chez eux. Des mesures de sécurité sont prises, des patrouilles de police renforcées quadrillent les rues, et un couvre-feu est instauré par le bourgmestre Jean-Pierre Detremmerie​​.

Mais ces efforts de sécurité ne suffisent pas à apaiser les esprits. L’incertitude est omniprésente. Qui est ce tireur mystérieux ? Pourquoi frappe-t-il ? Et surtout, frappera-t-il encore ?

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